Mode…Interview avec Rachid El Guenaoui créateur de MED’IT WEAR

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Hafida Khanouchi

Une ambition sans limites, Rachid El Guenaoui, ce jeune talentueux,  d’origine marocaine, passionné de mode et de sport a réussi à créer  MED’IT WEAR , une ligne de vêtements sportwear, marque de prêt à porter qualitative, luxueuse et moderne. Interview avec Hafida Khanouchi.

Vous êtes le PDG de “Med’it wear company”, pour vous faire plus connaitre par le large public et surtout marocain, pouvez-vous nous tracer les grandes lignes de votre parcours ?

Je suis Rachid  El Guenaoui, créateur de la ligne de vêtement « Sportswear », 42 ans, né dans un petit village appellé « Mharigue », près de la ville de Machraa Bel Ksiri dans le Gharb (au Maroc).

Arrivé en France à l’âge de 12 ans par regroupement familial. Mon père vivait avec mes deux grands frères  à cette époque.

Je suis titulaire d’un Master en Langues et d’une licence PRO en Management Logistique et Transport (MLT).

Les jeunes entrepreneurs Français d’origine Africaine ont démocratisé la mode en France, à titre d’exemple Colme Malamine Koné pour la marque « AIRNESS », Mohamed DIA pour la marque « DIA »…et donc, bien que nous ne soyons pas de la même couleur, riche ou pauvre…chacun peut avoir sa chance, seulement il faut beaucoup de travail, de sérieux et de persévérance. Et comme on dit, « Si l’argent n’a pas d’odeur, la réussite n’a pas de couleur ».

– Vous êtes le créateur de Med’it Wear“, comment vous est venu l’idée de créer une marque de vêtements de sport?

Moi-même ayant participé à des championnats de cross-country (athlétisme) en compétition nationale, je jouais à un très bon niveau en football et en même temps  j’adorais la mode, et donc je voulais allier ces deux aspects par la création d’une ligne de vêtements sportswear.

 Quand on me demande aujourd’hui comment a été accueilli mon projet de lancer une marque de sportwear, je réponds « On m’a traité de fou », surtout qu’en 2004/2005, du fond de ma banlieue, au sud-ouest de la France, « le lot et Garonne’ »,  J’imaginais de créer une ligne de vêtements de sport, avec comme ambition d’attaquer un marché où de grandes marques comme « Nike », « Adidas », « Puma », « Kappa » se livraient une concurrence et une compétition féroces.

Il est vrai que des marques comme « Dia », « Come 8 », « Bullrot » ou « Royal Wear » existaient effectivement déjà mais je me suis orienté vers le sport quand même parce qu’un sportif n’a pas la même valeur qu’un artiste, dans le sens où il y a moins d’effets de mode. Tout le monde se souviendra d’un Pelé, d’un Zidane ou d’un Michael Jordan. J’ai donc essayé de coller ma marque à ce type de personnalités pour la rendre plus pérenne.

 Résultat : Med’it wear est portée.

– Parlez-nous un peu de cette marque  Med’it wear  : Sa signification, son public cible, sa destination, sa spécificité…

Mode : lancement de la marque MED’IT WEAR

MED’IT WEAR est une marque de prêt à porter et d’accessoires de sport qui a vu le jour en mai 2005. Son fondateur, Rachid El Guenaoui, l’a créée pour une clientèle exigeante à la recherche de qualité et de modernité.

MED’IT WEAR dévoile sa première collection sport placée sous le signe du luxe et de la décontraction.  Elle puise sa particularité, sa différence de son concept original qui allie exclusivité et tradition.

Avant-gardiste, MED’IT WEAR brise les codes classiques du luxe et revendique une mode « sport homme- femme » décomplexée et élitiste.

MED’IT WEAR, le luxe anticonformiste : Son fondateur, Rachid  El Guenaoui, l’a conçue à partir des valeurs qu’il défend pour une clientèle qui, comme lui, souhaite porter des pièces uniques, aux lignes parfaites et confectionnées, à partir de matières nobles et confortables.

A travers sa collection sportswear, MED’IT WEAR  revendique un style de vie : l’envie de vivre des expériences hors du commun.

– Comment étaient vos débuts en France? Les contraintes et les difficultés, surtout dans un milieu « féroce » à l’immigration et face à de grandes multinationales dans le domaine ?

Je n’ai pas eu de banques derrière moi, mais j’avais la foi : Pour réussir, il faut croire en soi et en son projet. Lorsque l’on y croit, c’est plus fort que tout. Je savais que je n’allais pas obtenir de prêt bancaire, alors je suis allé vendre mon histoire à un fabricant de vêtements. Je lui ai demandé de me confectionner seulement 5 sweat-shirts et lui ai proposé d’aller moi-même démarcher les magasins. Si jamais,  j’avais des commandes, elles lui seraient facturées directement et prendrait les recettes, et pour moi, il me suffisait qu’il me remboursait mes tickets de transport…

Mon seul désir était de voir un jour les gens porter ma ligne de vêtements. Je ne m’imaginais même pas que je pouvais gagner de l’argent avec… C’est comme cela que mon aventure a commencé.

Vous savez au début d’une aventure, vous êtes seul face au monde ; les gens me prenaient pour un fou de « m’attaquer » à des multinationales dans le domaine.

Ma devise était TTC (travail, talent et chance), ce qui m’inspirait à aller de l’avant et gagner du terrain.

Donc, pour réussir il faut d’abord avoir envie de réussir, de relever le défi et ne pas lâcher prise.

– Vous étiez le 6ème finaliste dans le concours “Challengers Europe 2006” qui a été lancé par la chaine marocaine 2M, comment avez-vous vécu cette expérience ? Quelle était le plus, la valeur ajoutée pour vous et votre entreprise?

C’est une très belle expérience, rappelons qu’avant d’être parmi les 6 finalistes choisis pour aller passer une semaine à la rencontre des médias, des comptables, des professionnels …, il y avait eu des sélections en France à Paris, dont  les candidats venaient de toute l’Europe , et d’ailleurs je suis resté en contact avec pratiquement tout le monde.

Bien sûr, j’ai beaucoup appris de ces contacts également personnellement et professionnellement pour notre entreprise ; les  petites erreurs qu’il ne faut pas commettre, les astuces à maitriser, les voies à suivre par exemple.. . Oui, j’avais rencontré de belles personnes pour ne citer que quelques-unes, comme le ministre de l’industrie  à cette époque, M. Salahedinne Mezouar, M. Ratib Moula, justement pour la confection de nos produits…

– Comme tous les secteurs, le domaine de la mode a été également impacté par la pandémie du covid 19, qu’en est-il de votre entreprise ? Avait-elle été touchée ? Si oui, comment avez-vous vécu cette période difficile ? Arrivez-vous à vous en sortir ?

Oui, le secteur de la mode a d’ailleurs  été impacté comme tous les autres secteurs, mais nous avons mis  quelques plans en place comme « click & collect », des ventes par visioconférence…

Certes, nous avons été touchés mais il ne faut pas baisser les bras, surtout quand il s’agit du pilote (désolé pour la comparaison), il faut montrer à vos collaborateurs qu’ils peuvent compter sur vous, que l’entreprise tient le coup et que vous êtes vraiment le pilote à bord.

Quels sont vos projets  futurs ?

Nous aimerions entrer en contact avec le responsable de la chaine de magasins de distribution d’article de sports comme ” Planet Sport ” qui a un fort potentiel, ainsi que ” DECAPRO” et autres points de ventes qui aimeraient travailler avec nous et rejoindre cette belle aventure.

Aussi, sommes-nous déjà en discussion, comme je l’ai annoncé auparavant avec d’autres responsables dans le milieu de la mode pour que nos produits soient distribués au Maroc et pas spécialement, en Afrique, en Europe, en Asie …

Mon plus grand rêve ultime est d’habiller l’équipe nationale marocaine de football avec MED’IT WEAR  inchallah.

De nouvelles opportunités s’offrent sur le marché africain, pensez-vous élargir le champ de votre projet vers cette destination ?

Oui bien sûr. D’ailleurs nous sommes en discussion avec des patrons pour s’implanter tout d’abord au Maroc,  et en pourparlers aussi pour la côte d’ivoire et d’autres pays subsahariens.

L’Afrique est vraiment Porteuse d’avenir, c’est un grand futur !

– Quel message, pourriez-vous faire passer aux jeunes pour prendre exemple de votre courage, de votre persévérance et votre succès afin de réussir et réaliser pleinement, lentement mais sûrement leurs rêves et leurs projets?

Je voudrais que les jeunes sachent que la réussite n’a pas d’âge, n’a pas d’origine et n’a pas de couleur. Je profite de toutes mes rencontres avec les jeunes pour leur rappeler qu’ils doivent croire en eux, en leurs talents et leurs idées et surtout se donner les moyens de leurs ambitions.

La jeunesse ne doit pas rêver de réussite mais elle doit se lever et se battre pour réaliser ses rêves car s’il y a bien une chose dont je suis convaincu c’est que tout ne tient qu’à un seul mot : le travail. C’est le fruit de mon expérience personnelle. J’ai moi-même énormément travaillé car lorsqu’on ne possède aucun moyen technique, ni financier pour réaliser son rêve, c’est notre force de travail associée à notre persévérance qui fait la différence.

 Nous vivons dans une société où la vie est un combat de tous les jours, il faut se battre sans relâche pour gagner sa place.

– Un mot de la fin pour les lectrices et lecteurs de notre magazine Zahrat Al Maghrib (zahratalmaghrib.com).

Chères lectrices, chers lecteurs, merci de votre implication à lire et suivre le magazine de la famille par excellence Zahrat Al Maghrib (zahratalmaghrib.com)qui est vraiment superbe. Continuez de la sorte.

Le magazine est fier de vous faire partager ses croustillantes informations d’actualité, de culture, de beauté, de mode, de coaching…

Un grand BRAVO à Mme Hafida Khanouchi pour son professionnalisme, sa  disponibilité et sa gentillesse.

La marque portée par quelques vedettes sportives comme Marouane Chamakh et Eric Dubus

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